Que font réellement les banques de votre argent ? La rédaction d’internetplus.fr vous en dit plus dans les lignes qui suivent…
Banque : découvrez où votre épargne est réellement placée
Comme rapporté dans les colonnes du journal Le Figaro, « les dépôts bancaires représentent près du 1/3 du patrimoine financier des Français, dont 14 % pour les seuls produits d’épargne réglementée ». Le plus connu de tous : le Livret A avec ses cousins (livret de développement durable et solidaire ou LDDS et le livret d’épargne populaire ou LEP). Ces produits phares se trouvent bien loin devant les plans d’épargne logement.
Avez-vous une petite idée de la gestion de ces livrets réglementés ? Avant de nous étaler sur la question, sachez que l’utilisation de ces épargnes est très encadrée.
Où va l’argent du Livret A ?
La grande partie de l’argent déposée sur les Livrets A, LDDS et LEP est centralisée dans une sorte de « pot commun », le Fonds d’épargne. C’est la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) qui en a d’ailleurs la charge. Sa mission consiste à « transformer ces fonds en prêts à très long terme, destinés à financer des secteurs d’intérêt général. », relaie le site MoneyVox.
Selon le dernier rapport du Fonds d’épargne, sur 100 € placés, 31 € (31,25% précisément) sont prêtés aux bailleurs sociaux en vue du financement des logements HLM.
Une partie de l’épargne réglementée demeure dans les banques distribuant les comptes : 40,5% des dépôts pour le Livret A et le LDDS, 50% pour le LEP.
La réglementation impose ces établissements « de le flécher 80% des encours vers le financement de petites et moyennes entreprises, les 10% autres vers des projets écologiques ou d’acteurs de l’économie sociale et solidaire (5%). »
Et les 5% restantes ? Une proposition de loi entend l’utiliser pour financer « l’industrie de défense française ».
Et celui sur l‘assurance vie ?
Quid de votre argent détenu sur les fonds en euros et les unités de compte de l‘assurance vie ? « Contrairement à la légende urbaine qui voudrait que les assureurs investissent tout en obligations d’Etats, la réalité c’est qu’ils financent les entreprises à hauteur des deux tiers des actifs qu’ils détiennent, soit 1 441 milliards d’euros. Des financements en dette et en capital », détaille France Assureurs.
Dans le détail, les investissements se répartissent comme suit :
- Obligations d’entreprises: 777 millions d’euros
- Actions: 533 millions d’euros
- Immobilier d’entreprises: 131 millions d’euros
- Obligations d’États: 555 millions d’euros.
Les investissements verts ont le vent en poupe
En l’espace de trois ans, les assureurs ont doublé leur part d‘investissements verts, passant de 3,9% à 7,8% de leurs actifs gérés. Cette évolution positive s’accompagne d’un désinvestissement des énergies fossiles.
Les investissements ont diminué de 21% en 2023. Ces derniers ne représentent plus qu’1% des actifs gérés par les assureurs.
