Gabriel Attal et l’assurance chômage : cette 3e réforme qui dérange

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Gabriel Attal et l'assurance chômage : cette 3e réforme qui dérange !-© Getty images

Pour atteindre le plein emploi en 2027, Macron et Attal misent sur une réforme « globale » de l’assurance chômage comme d’ailleurs confirmé par le Premier Ministre lui-même dans le 20 heures de TF1, le 27 mars 2024. Une réforme qui va diminuer la durée d’indemnisation des chômeurs.

Gabriel Attal et l’assurance chômage : cette 3e réforme qui dérange

« Mon objectif, ce n’est pas de m’en prendre à tel individu ou aux chômeurs, c’est de faire bouger un système pour inciter davantage à la reprise d’emploi », défendait le chef de l’exécutif.

Gabriel Attal « réclame des paramètres pour l’été 2024 et une mise en œuvre à l’automne suivant« , rapporte le journal Les Echos. L’une des pistes entend « réduire la durée d’indemnisation de « plusieurs mois » en gardant un minimum de 12 mois, contre 18 mois aujourd’hui pour les moins de 53 ans », peut-on lire dans les colonnes du journal économique.

Quid de la durée d’affiliation ?

Pour ce qui est de la durée d’affiliation ou période travaillée pour avoir droit à des indemnités, rappelons qu’il faut « aujourd’hui 6 mois sur les deux dernières années, on peut imaginer soit de dire qu’il faut travailler davantage sur les 24 derniers mois, soit dire les 6 mois ils s’apprécient sur une durée qui est moins longue, qui n’est plus 24 mois mais par exemple 18 mois », estimait Gabriel Attal.

Quant au « troisième levier » portant sur le niveau d’indemnisation du chômage, l’idée est de le faire « baisser au fil du temps pour inciter à reprendre le travail, c’est une des pistes qui a moins ma préférence », souligne-t-il.

Est-ce vraiment la solution ?

Ces mesures de durcissement peuvent s’avérer « efficaces pour favoriser un retour à l’emploi », estime Yannick L’Horty, professeur d’économie à l’université Gustave-Eiffel. Pour autant, prévient-il, « cela fragilise la relation du salarié à son emploi » : « Les salariés restent souvent moins longtemps sur des postes qui ne correspondaient peut-être pas totalement à leurs envies mais qu’ils ont été poussés d’accepter ».

« Penser que réduire les droits favorise le retour à l’emploi, c’est se tromper », affirmait à l’AFP, Eric Heyer (OFCE). Un durcissement va surtout permettre « d’économiser », souligne-t-il en faisant allusion à « 1 et 3 milliards d’euros d’économies ». Il est surtout reproché au gouvernement de chercher à faire des économies « sur le dos de chômeurs ».

Le Premier Ministre Gabriel Attal répond aux opposants.

« Quand je t’entends dire qu’il ne faut pas réformer parce que le chômage stagne, je ne suis pas d’accord », réagit Gabriel Attal. Au contraire, le Premier Ministre y voit une réforme « de productivité et de prospérité ».

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