PV train : les contrôleurs motivés par l’argent ?

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PV train : les contrôleurs motivés par l'argent ?-© Getty images

Saviez-vous que les contrôleurs de train touchent des commissions pour vous verbaliser ? Découvrez combien ils gagnent pour vous infliger une amende.

PV train : les contrôleurs motivés par l’argent ?

Comme indiqué dans les colonnes du Parisien, une partie du montant de l’amende dressée revient au contrôleur concerné. Comme relayé par tf1info, ces derniers perçoivent « un pourcentage du montant de l’amende« . Mais faut-il encore que celle-ci soit réglée sur place, et non plus tard.

Une politique qui peut s’avérer très rentable pour certains. Les contrôleurs ne sont -ils pas finalement motivés par le gain ? Comme expliqué par la SNCF tout comme la RATP, cette politique financière vise notamment à récompenser leurs agents les plus pointilleux. Ce dispositif s’inscrit dans leur lutte contre la fraude.

Combien gagnent-ils par amende ?

Il faut savoir que « la fraude représente 200 millions d’euros de manque à gagner par an pour SNCF Voyageurs« , chiffre le groupe public auprès de TF1info. « Comme pour toute priorité, il est naturel qu’il y ait des incitations pour les salariés. », assume la compagnie.

A combien peut-on prétendre un contrôleur de train qui vous met un PV ? Entre « 4 à 10% du montant de l’amende« , selon les situations.  « Lorsqu’un voyageur en infraction régularise sa situation immédiatement, […] l’agent concerné perçoit une prime égale à 10% du montant de cette indemnité forfaitaire », peut-on lire dans un document interne à la RATP.

Pour vous donner une petite idée, revenons sur cette amende de 270 euros infligé à un usager de la SNCF pour avoir échangé son siège avec un autre passager.

« Chaque agent a des objectifs à atteindre »

Ces primes « existent depuis longtemps » et « représentent une part minime de la rémunération d’un chef de bord », rassure quant à elle l’entreprise avant d’indiquer que ladite prime ne totalise que « quelques dizaines d’euros par mois pour un chef de bord TGV ou TER ».

Les équipes « quasiment dédiées à la lutte anti-fraude, par exemple sur le réseau Île-de-France » peuvent, quant à elles, prétendre à une prime beaucoup « plus importante ».

« Chaque agent a des objectifs à atteindre« , révèle l’un des syndicats représentés dans la société. « Pour les chefs de bord, l’objectif n’est pas de dresser le plus de procès-verbaux possibles, mais de contrôler un maximum de clients par train. Leur hiérarchie les suit en fonction du nombre de contrôles effectués, pas sur le nombre de PV. », affirme-t-il.

Attention à ces faits !

Avis aux usagers, voici les quelques infractions passibles d’amende : voyager sans billet, utiliser un billet expiré, utiliser le billet d’une autre personne, utiliser une réduction non valide ( sans carte, surclassement, mauvais âge…), falsifier un billet, ou voyager avec un billet endommagé.

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