Réforme du chômage : les règles du jeu vont changer, voici ce qui attend les chômeurs

Durée de lecture : 4 minutes
Réforme du chômage : les règles du jeu vont changer, voici ce qui attend les chômeurs !-© iStock

Les conditions pour ouvrir un nouveau droit d’indemnisation chômage pourraient être durcies plus tôt que prévu. Explications.

« A partir du 1er juillet, les demandeurs d’emploi ne sont pas indemnisés».

Prenant acte du «désaccord» entre les partenaires sociaux, révèle le communiqué du ministère du Travail paru le 22 avril dernier, le gouvernement prendra «un décret de carence» d’ici la fin du mois de juin.

Celui-ci, précise ledit communiqué, a « pour objectif de concourir à l’atteinte du plein emploi et de favoriser le retour rapide en emploi des chômeurs indemnisés ».

« A partir du 1er juillet, si on ne fait rien, il n’y a plus d’assurance chômage, explique au décours d’un échange avec la presse, l’entourage de Catherine Vautrin, la ministre du Travail.

Autrement dit, ajoute-t-il, «les demandeurs d’emploi ne sont pas indemnisés».

Aucun terrain d’entente trouvé avec les partenaires sociaux.

Comme souligné par le ministère, «les partenaires sociaux ne sont pas parvenus à trouver un accord dans la négociation relative au pacte de la vie au travail, qui portait sur l’emploi des seniors, les reconversions professionnelles et le compte épargne-temps universel (CETU)».

Le Premier ministre, Gabriel Attal, avait annoncé vouloir lancer cette troisième réforme d’ici l’automne prochain.

Réforme du chômage : les règles du jeu vont changer, voici ce qui attend les chômeurs

Les règles d’indemnisation chômage seront donc durcies via le décret de carence qui entre en vigueur à compter du 1er juillet 2024 « et, a priori, jusqu’au 1er juillet 2027″, précise le magazine Capital.

Si « rien n’est décidé à ce stade sur ce que contiendra le décret», le locataire de Matignon a d’ores et déjà rappelé que trois leviers peuvent être activés : la durée d’indemnisation, la condition d’affiliation et le montant de l’allocation.

Gabriel Attal a toutefois souligné sa « préférence pour un durcissement de la condition d’affiliation, c’est-à-dire le temps qu’il faut avoir travaillé pour être indemnisé ».

« A ce stade, il n’y a pas de mesure qui tienne plus la rampe que l’autre», indique le ministère du Travail.

« Ma priorité, c’est de faire en sorte qu’il y ait plus de Français qui travaillent», a expliqué le Premier ministre, lors de son passage sur le plateau de TF1.

Cette piste évoquée par le gouvernement.

Par ailleurs, il sera prévu de décaler de 55 à 57 ans l’âge à partir duquel les seniors peuvent bénéficier « d’une durée maximale d’indemnisation de 27 mois, contre 18 mois pour les moins de 53 ans ou 22,5 mois pour ceux ayant entre 53 et 54 ans ».

Contrairement à l’exécutif, les syndicats sont loin d’être enthousiastes. Ils ont même déjà appelé depuis mi-mars, le gouvernement à renoncer à cette nouvelle réforme.

Partager cet article
Laisser un commentaire