« Les IA génératives très peu intégrées dans les entreprises » : pourquoi les TPE-PME françaises restent frileuses ?

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« Les IA génératives très peu intégrées dans les entreprises » : pourquoi les TPE-PME françaises restent frileuses ?-© PEXELS

La révolution de l’Intelligence artificielle générative n’a toujours pas eu lieu dans les TPE PME, découvrez pourquoi.

Les TPE PME françaises boudent l’IA générative.

LIA générative continue de faire les actualités depuis plusieurs mois. Si de plus en plus d’étudiants révèlent en être accros, la tendance va plutôt dans le sens inverse dans les TPE PME françaises, selon une enquête Bpifrance Le Lab.

Comme souligné sur le portail de la transformation numérique des entreprises, « les TPE PME constituent la majorité des entreprises françaises ».

Sur les 15 % des dirigeants qui utilisent les IA génératives, « seuls 3 % des dirigeants de TPE/PME en font un usage régulier et 12 % un usage occasionnel », est-il résumé.

« 58 % n’ont pas l’intention de les utiliser à court terme et 14 % des dirigeants ne les utilisent pas par choix ou en ont interdit l’usage », peut-on y lire.

« Les IA génératives très peu intégrées dans les entreprises » : pourquoi les TPE-PME françaises restent frileuses ?

« Les IA génératives ne sont pas encore intégrées ou très peu dans le quotidien des entreprises et les patrons créent une certaine distance entre ces IA, leur quotidien et celui de leurs salariés. », explique Elise Tissier, Directrice de Bpifrance Le Lab.

« 10 % des dirigeants craignent une mauvaise utilisation par leurs collaborateurs, comme le partage de données confidentielles ou un manque de vérification des réponses données par les outils », précise francenum.gouv.fr.

Les entreprises européennes accusent un retard par rapport aux entreprises américaines et asiatiques en matière d’adoption de l’IA générative. Mais pourquoi donc ?

« En Europe, on se dit que c’est cher, que c’est compliqué », note Jacques Pommeraud, PDG du groupe de services numériques Inetum.

« Ce qui est assez difficile pour toutes ces organisations, c’est de s’emparer de l’IA générative, de se demander comment cela va impacter leur propre organisation et trouver les cas d’applications dans l’entreprise« , abonde Bertrand Laurioz, PDG du groupe Dékuple, spécialiste en data marketing.

« Il y a une incertitude juridique et sur la souveraineté des données. Et surtout, ça touche au contenu des métiers et donc in fine, à l’emploi.« , ajoute encore pour sa part le PDG d’Inetum.

« Ce n’est plus une option » !

Pour Jacques Pommeraud, les entreprises françaises risquent de rater le train de l’IAG.

Et pour cause, insiste-t-il, il ne s’agit pas « d’une option ». Mais plutôt d’« un nouvel outil de travail du quotidien absolument obligatoire pour rester compétitif ».

Un spécialiste tire la sonnette d’alarme

« Si vous êtes un laboratoire pharmaceutique, vous allez avoir des concurrents étrangers qui développeront des nouvelles molécules en dix fois moins de temps que vous, si vous êtes un acteur de l’informatique, vous aurez des concurrents étrangers qui proposeront des tarifs 15 % inférieurs aux vôtres, et ainsi de suite.« , alerte-t-il comme relayé sur radiofrance.fr.

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