Avec les véhicules électriques, « on va tout droit vers la fast fashion de l’automobile ! »

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Avec les véhicules électriques, « on va tout droit vers la fast fashion de l’automobile ! »-© iStock

Les voitures électriques ont-elles été expressément conçues pour tomber en panne facilement ? Une association dénonce… On vous fait le point sur la question.

Des voitures électriques « jetables »…

Dans un récent rapport inédit et indépendant, l’association HOP pointe du doigt l’obsolescence planifiée des automobiles.

Elle dénonce particulièrement la pratique pas très honnête de certains constructeurs à vouloir rendre les “voitures jetables”. Parce que oui, elles sont aujourd’hui beaucoup « moins chères, mais moins réparables« .

Avec d’une part, la mise en place des zones à faibles émissions (ZFE) et d’autre part, l’interdiction en 2035 de la commercialisation des voitures thermiques, résume d’entrée de jeu, Lætitia Vasseur, déléguée générale de HOP, « Si on ne fait rien aujourd’hui, on va tout droit vers la fast fashion de l’automobile ! » alerte-t-elle.

Une durée de vie bien inférieure à celle des voitures thermiques

L’enquête que l’association a menée plusieurs mois auprès des manufacturiers, constructeurs, garagistes, équipementiers, etc. ont permis de constater « que les véhicules thermiques ont une durée de vie de près de dix-neuf ans, en moyenne ».

Le marché de l’occasion y est d’ailleurs très dynamique. Tel que rapporté dans les colonnes de reporterre.net, « plus de 74 % des immatriculations de véhicules circulant en 2023 concernaient des véhicules de seconde main« .

Les voitures de demain parviendront-elles à atteindre ce record ?

Un impact environnemental mitigé…

Même s’il faut reconnaître que le modèle électrique émet 71 % moins de CO2 que son concurrent, la voiture thermique, sur un trajet d’environ 200 000 km, sa construction a un impact environnemental extrêmement négatif, plus particulièrement à cause de la batterie.

« On a donc tout intérêt à la faire durer le plus longtemps possible », a fait bien mention le responsable du pôle plaidoyer chez HOP, Flavie Vonderscher. Mais jusqu’à preuve du contraire, cela est très loin de la réalité.

L’association dénonce en effet trois mauvaises pratiques de la plupart des constructeurs qui réduisent considérablement la durée de vie des voitures électriques.

Tesla… La mauvaise élève

Dans l’apparence, ces voitures, dotées d’un moteur simplifié, sans système d’embrayage, sans courroies, sans durites, et sans plaquettes de freins qui s’usent régulièrement, semblent plus faciles à entretenir.

Par contre, les choses se compliquent considérablement lorsque la batterie subit un choc ou tombe simplement en panne. Généralement plus difficiles à réparer, si tant est qu’elles soient réparables, la main-d’œuvre reste extrêmement onéreuse.

« Tesla s’avère être l’un des mauvais élèves, en injectant 29 kg de mousse collante rose dans ses batteries jusqu’à fin 2022, remplacée en 2023 par 4 kg de mousse blanche », précise HOP.

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