Déclaration d’impôts : que choisir entre flat tax ou barème progressif ?

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Déclaration d’impôts : que choisir entre flat tax ou barème progressif ?- © Adobestock

Prélèvement forfaitaire unique ou barème progressif : quelle option choisir lors de sa déclaration de revenus pour payer moins d’impôts ?

Déclaration d’impôts : que choisir entre flat tax ou barème progressif  pour vos revenus financiers ?

Effectivement, la question prend tout son sens. Une erreur de choix peut coûter cher aux contribuables.

Rappelons en effet que les revenus financiers sont imposés, par défaut, au flat tax. On parle ici des intérêts de livrets d’épargne, d’assurance vie ou de compte à terme, de dividendes d’actions ou de parts sociales ou encore de plus-value.

« Depuis le 1er janvier 2018, un prélèvement forfaitaire unique s’applique aux revenus du capital hors immobilier », souligne le site du Ministère de l’Economie.

« Le taux global du prélèvement forfaitaire unique est de 30 %, incluant 12,8 % au titre de l’impôt sur le revenu et 17,2 % au titre des prélèvements sociaux. Il s’agit d’un taux forfaitaire car ce taux ne prend pas en compte votre tranche d’imposition et votre revenu fiscal de référence« , est-il précisé.

Il faut savoir que le flat tax s’applique de plein droit. Si donc vous avez perçu en 2023 des revenus des placements financiers, ils sont automatiquement imposés au PFU de 30% cette année… Pour autant, « il reste possible d’opter pour la taxation au barème progressif de l’impôt sur le revenu« , prévient le site de Bercy.

Quelle est la case concernée ?

Pour cela, « vous devrez choisir cette option lors du dépôt de votre déclaration annuelle des revenus en cochant la case 20P de la déclaration 2042 », est-il recommandé.

Vous ne risquez d’ailleurs pas de vous tromper, car juste en face de cette cellule, vous pouvez lire : «Vous optez pour l’imposition au barème de vos revenus de capitaux mobiliers et gain de cession de valeurs mobilières.»

Qu’est-ce qui change avec l’imposition au barème ?

L’imposition au barème entraîne pour les revenus de capitaux mobiliers, un « abattement de 40 % appliqué sur les revenus distribués éligibles ». « Les frais déductibles payés dans l’année et les déficits des années antérieures sont admis en déduction« , est-il ajouté.

De même, est-il indiqué, « une fraction de la CSG afférente aux revenus de capitaux mobiliers est déductible du revenu global de l’année de son paiement. »

« Cette option vaut pour l’ensemble des revenus et gains mobiliers entrant dans le champ du PFU. Si vous l’avez cochée l’an dernier, cette case est pré-cochée sur votre dernière déclaration de revenus ».

Quelle option est-elle la meilleure ? Une experte décrypte.

Avant de faire votre choix, conseille Marie-Laure Decobert, ingénieur patrimonial à SwissLife Banque privée, « vous devez mettre en comparaison les 12,8% d’impôt sur le revenu au PFU avec votre tranche marginale d’imposition au barème (11%, 30%, 41%, 45%)».

Un ménage avec un taux marginal d’imposition de 0% ou de 11% fera mieux de choisir le barème de l’impôt sur le revenu étant donné qu’il est bien inférieur aux 12,8% d’impôt prélevé par le flat tax.

Un foyer fiscal qui atteint une TMI de 30% a plus intérêt à demeurer au PFU.

«L’avantage de cet arbitrage est qu’il intervient a posteriori, lorsque l’on connaît l’ensemble des revenus qui entrent dans le champ d’application du PFU», poursuit Marie-Laure Decobert.

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