Préparez-vous à payer votre prochain smartphone encore plus cher ! On vous explique pourquoi.
L’impact des tensions géopolitiques…
Le saviez-vous ? Les processeurs qui équipent aujourd’hui les appareils électroniques que nous utilisons chaque jour (dont nos smartphones) sont en effet fabriqués par la société TSMC à Taïwan.
Vu les tensions géopolitiques entre les États-Unis et la Chine, de nombreuses entreprises préfèrent, dès lors, s’approvisionner localement.
TSMC a tout récemment annoncé l’implantation d’une troisième usine en Arizona. Elle bénéficie, pour cela, d’une enveloppe de 6,6 milliards de dollars de la part des États-Unis.
Des prix plus élevés pour équilibrer la balance
Mais malgré cette subvention, la fabrication des puces à Taïwan demeure moins chère. Pour équilibrer la balance, la société va devoir vendre ses puces à des prix plus élevés.
“Si un client demande à se trouver dans une certaine zone géographique, il doit partager le coût supplémentaire”, expliquait CC Wei, le CEO de TSMC, lors d’une téléconférence.
“Dans l’environnement de mondialisation fragmenté d’aujourd’hui, les coûts seront plus élevés pour tout le monde, y compris TSMC, nos clients et nos concurrents”, ajoutait-il, comme relayé par le Financial Times.
La solution à l’européenne…
Le plus grand fabricant de puces électroniques au monde, a aussi annoncé la construction d’une usine en Allemagne. Elle sera la première de TSMC en Europe et sera construite en partenariat avec Bosch, Infineon et NXP.
Cette coentreprise baptisée European Semiconductor Manufacturing Company est détenue à 70% par TSMC contre 10% de chaque pour Bosch, Infineon, et NXP. Elle fabriquera des puces pour les secteurs automobile et industriel.
L’Union européenne pense également investir pour avoir la possibilité de s’approvisionner en puces localement. C’est d’ailleurs la raison d’être du Chips Act.
« La course mondiale au leadership dans le domaine des puces électroniques est un fait et l’Europe doit y prendre une part active. Le Chips Act soutiendra les investissements et les installations de recherche afin que l’Europe puisse devenir une puissance d’innovation avec un fort enjeu sur le marché mondial. », Précise Věra Jourová, vice-présidente de la Commission européenne tel que cité dans les colonnes de Silicon Republic.
L’UE encourage les investissements privés
Cette législation veut que l’UE puisse peser 20 % (contre 10% actuellement) de parts de marché sur le secteur des puces électroniques d’ici à 2030.
“Les investissements publics et les investissements privés dans les installations de fabrication en faveur des fabricants de semi-conducteurs et de leurs fournisseurs » sont fortement encouragés.
Si vous rêvez déjà d’avoir le futur modèle de Samsung ou d’Apple entre les mains, préparez-vous à une possible hausse de prix.
